35ème Festival International du film de Moscou

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Cette année le 35ème Festival international du film de Moscou attend environ 500 invités de l’étranger, notamment les acteurs Gérard Depardieu (quoi que … :), Christian Slater, Costa Gavras , Gabriele Salvatores, Sophie Blondie et bien d’autres.

Dans le programme de la compétition principale de trois peintures russes – Le rôle de Constantine Lopushansky, “Judas” Andrew Bogatyreva et « Slipping” Anton Rosenberg. “Rôle” raconte l’histoire d’un acteur Plotnikov pendant la guerre civile en Russie soviétique. Dans le rôle principal Maxim Sukhanov. “Judas” est une réalisation de  Leonid Andreyev “Judas Iscariot”. “Glissant” – sur le drame existentiel de la vie russe contemporaine, où les héros sont des «loups-garous en uniforme.”

Le programme russe sera traditionnellement présenté à la Maison du cinéma de Moscou du 21 au 28 juin. Bien qu’aucune compétition ne soit prévue, la Fédération des clubs de cinéphiles attribuera comme toujours un prix au film de son choix.

Qui obtiendra la statue de “St George”  cette année au Festival du film grand prix international ?

Fims à voir absolument:

f8107“L’Éternel retour”

Réalisateur: Kira Mouratova

22 juin 20h15 cinéma “Octobre”, Hall 7

Après la mort de Herman et Balabanov ,Kira Muratova reste, peut-être, le classique incontestédu cinéma d’auteur russophone. «Éternel retour» a participé au Festival du Film de Rome l’année  dernière, les critiques ruses furent enthousiastes. Au centre de l’intrigue, un triangle amoureux, mettant en vedetteles artistes de Kira Mouratova: de Renata Litvinova à Alla Demidova et de Tabakov à Sergei Makovetskiy. Une chance unique de voir ce film sur le grand écran.

Heli_-_drame_dAmat_Escalante“Heli”

Réalisateur: Amat Escalante

23 juin 22h30, cinéma “Octobre”, Hall 7

24 juin 22h15, cinéma “Octobre”, Hall 5

Un des films les plus controversés du dernier Festival de Cannes – par exemple, en montrant certains téléspectateurs presque réalisées de la salle. Dans le film, une adolescente tombe amoureuse d’un flic brutal qui vole quelques kilos de cocaïne et elle s’enfuit avec son jeune amant. Une grande partie de la distribution de ce film de  105 minutes présente la description  physiologique et psychologique de ce couple étrange. Ce film a obtenu le Prix du meilleur réalisateur au Festival de Cannes.

1127610-affiche-du-film-a-touch-of-sin-de-jia-620x0-1“A touch of sin”

Réalisateur: Jia Chzhanke

22 juin 22h30 cinéma “Octobre”, Hall 1

25 juin 22h15, cinéma “Octobre”, Hall 9

Jia Chzhanke – sinon le plus important, mais certainement le plus connu à l’étranger comme  régissseur représentant  de la modernité chinoise. Son “Still Life” a remporté le précédent film de Venise “Plate-forme” après le fait nommé l’un des meilleurs films. “A touch of sin” -film traditionnel pour le cinéma de Jia Chzhanke composé de plusieurs histoires courtes. Prix du meilleur scénario au Festival de Cannes.

images“La connexion française”

Réalisateur: William Friedkin

24 juin 22h30 été “Pioneer”

26 juin 18h30 cinéma “Octobre”, Hall 6

Film classique du Nouvel Hollywood dans la compilation des hits du festival  peut sembler un peu étrange. Cependant, le Festival international de Moscou  a toujours été célèbre non seulement parce qu’il se déroule  un mois après Cannes mais il donne  l’occasion de voir les grands films du festival , mais également ses rétrospectives. Cette année au Festival du film de Moscou propose  un programme “Golden Collection XX Century Fox », qui est une collection de la célèbre filmathèque d’ Hollywood.

images (1)“Bergman et Magnani. La guerre des volcans“

22 juin 13h00 cinéma “Octobre”, Hall 8

L’histoire de la façon avec la quelle travailla le grand metteur en scène Roberto Rossellini, Anna Magnani pour Ingrid Bergman. Epoque ou il y avait  une source inépuisable de sujets pour la chronique scandaleuse des deux côtés de l’océan. En 2012, l’Italien Francesco Paterno a réalisé un documentaire dans lequel cette histoire est étudiée en détail. Non sans les coïncidences étonnantes et des détails incroyables détective théâtre. “Bergman et Magnani” – un film sur le fait que la vie jette souvent des histoires que le film n’a pas rêvé.

Encore 3 jours et nous sauront le nom du vainqueur …

Médias en Russie‘s insight:

Le jury se compose: des cinéastes Mohsen Makhmalbaf (Iran) et Ursula Mayer (Allemagne), Le président du Festival de Pusan International Film en Corée, Dong-Ho Kim, les acteurs Sergei Garmash et Zurab Kipshidze. et du Président du jury – M.Mahmalbaf.

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Le Bouveret se vieillit pour briller sur grand ecran

Samedi matin, une poignée d’ouvriers s’affairent sur le débarcadère CGN du Bouveret. Deux découpent des matières en plexiglas, d’autres assemblent une cabane en bois, un décorateur fixe des ampoules dans de faux lampadaires Belle-Epoque.

A l’entrée du Bouveret, sous la tente des spectacles du Croûtion, d’autres techniciens tronçonnent des billes de bois. Arrivés de Russie ces derniers jours, ils apprêtent les lieux pour le tournage du nouveau film de Nikita Mikhalkov, Sunstroke (Coup de chaleur), qui doit commencer en fin de semaine. Des semi-remorques immatriculés en Biélorussie viennent ainsi quotidiennement décharger des décors pour le film.

Les équipes de tournage et toutes celles qui gravitent autour vont passer trois semaines dans la cité lacustre valaisanne.

Voyage amoureux sur… la Volga
Sunstroke relate l’amour éphémère le temps d’un voyage en bateau sur la Volga (Russie) entre un lieutenant et une jeune femme. L’action se passe en 1907. Le film de Mikhalkov, à qui l’on doit quelques chef-d’œuvre comme Les Yeux NoirsUrga ou Le Barbier de Sibérie, est tiré de la nouvelle éponyme d’Ivan Bounine, Prix Nobel de littérature.

En ce début de semaine, le bateau de la CGN «Le Rhône», entièrement transformé ces derniers jours au chantier naval d’Ouchy, va voguer jusqu’au Bouveret. Il servira d’écrin à Sunstroke, autant amarré qu’au large.

Le salon de «La Suisse», navire vapeur amiral de la CGN, sera utilisé pour une scène de même que la machinerie du «Montreux»

Donc, même si vous n’êtes pas passionné par cette station balnéaire suisse il faut que vous prévoyez un petit voyage à Bouveret  pour pouvoir assister à la création d’un nouveau film du grand cinéaste russe Mikhalkov.

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Le Fonds du cinéma modifie l’attribution de ses subventions

(ce texte est la reprise de l’article de Joël Chapron) Conformément à ce qui avait été annoncé lors de la création, en 2010, du Fonds du cinéma, principal pourvoyeur aujourd’hui des subventions d’État à la cinématographie russe, des changements sont intervenus début juin 2012 et ont eu notamment pour effet de modifier la liste des sociétés de production dites « sociétés-leaders » destinataires de ces subventions, mais aussi d’élargir les prérogatives de ce Fonds.

Sur les 8 sociétés qui avaient été initialement désignées, non sans contestation, comme futures récipiendaires des subventions, la société Rekoun avait été l’an passée supprimée de la liste et il n’en restait donc plus que 7 au début de l’année 2012 : Direktsia Kino (dirigée par Anatoli Maximov), CTB (Sergueï Selyanov), Tri-Te (Nikita Mikhalkov), Tabbak/Bazelevs (Timour Bekmambetov), Central Partnership (Mark Lolo), Art Pictures Studio (Dmitri Roudovski et Fedor Bondartchouk) et Profit (Igor Tolstounov).

Lors de la réunion du conseil de surveillance du Fonds, le 6 juin 2012, trois changements majeurs sont intervenus : la société Profit a été sortie du jeu, ses indicateurs de réussite commerciale sur les films produits avec l’argent du Fonds n’ayant pas été jugés suffisamment bons ; la société Real-Dakota (dirigée par Renat Davletiarov) l’a remplacée dans cette courte liste des « sociétés leaders » compte tenu des succès commerciaux donc Real-Dakota peut s’enorgueillir ; 3 autres sociétés ont été non pas incluses dans la liste, mais vont elles aussi bénéficier des subventions du Fonds, leur réussite étant en revanche bien plus festivalière que commerciale : il s’agit de Rok (dirigée par Alexeï Outchitel), Koktebel (Roman Borissevitch) et Non-Stop Production (Alexandre Rodnianski).

Le Fonds s’est vu octroyer, pour l’année 2012, une somme de 3,8 milliards de roubles [95 millions d’euros]. Les 7 « sociétés-leaders » se partageront 2,245 milliards de roubles [56,1 millions d’euros], non plus à parts égales comme lors de la création du Fonds (6,25 millions d’euros), mais en proportion des succès commerciaux qu’elles ont accumulés et au vu des projets qu’elles soumettent. Sur cette somme, 1,695 milliard [42,4 millions €) seront destinés au soutien à la production et 550 millions [13,75 millions €] au soutien à la distribution. De plus, ces sociétés devaient jusqu’à présent rembourser 5% des recettes du film au prorata de la subvention accordée. Désormais, dans le cas d’une comédie, d’un film d’animation ou d’une coproduction internationale, ce taux de remboursement s’élèvera à 25% ; pour les autres films, le taux ne change pas : 5% ; pour le soutien à la distribution, le taux s’élèvera à 50%.

Le Fonds octroie également des subventions aux films traitant d’une « thématique sociale capitale ». Pour ce faire, le Fonds dispose de 1,457 milliard [36,4 M.] de roubles (1,256 milliard [31,4 M.] pour la production et 201 millions [5 M.] pour la distribution). Compte tenu de l’accent que l’État russe veut désormais mettre sur les films pour enfants et pour la jeunesse, le conseil de surveillance du Fonds a décidé de geler 300 millions de roubles [7,5 millions d’euros] qui sont donc exclusivement destinés à ces projets ; de même, une somme de 250 millions [6,25 M.] a été affectée aux coproductions internationales.

Enfin, une somme de 175 millions de roubles [4,37 milions d’euros] a été budgétée pour promouvoir les films russes sélectionnés dans les festivals nationaux et étrangers ainsi que sur les marchés internationaux.

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C’est d’ailleurs sur ce terrain que le Fonds du cinéma et Roskino – l’organisme de promotion du cinéma russe à l’étranger qui a remplacé Sovexportfilm – sont désormais en concurrence frontale. En effet, ces deux entités tout aussi officielles et étatiques l’une que l’autre, avaient deux stands différents au Marché de Berlin, deux stands au Marché de Cannes, organisent l’une comme l’autre des tables rondes sur les coproductions, des screenings de films russes destinés aux distributeurs étrangers (« Doors » pour Roskino en juin, « Red Square Screenings » pour le Fonds en octobre) et ont toutes deux pour but de défendre au mieux les intérêts du cinéma russe à l’étranger.

À moins que Vladimir Medinski, le nouveau ministre de la Culture russe nommé le 21 mai dernier au grand étonnement du monde du cinéma qui ne le connaît pas, n’en décide autrement.

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Mikhalkov prépare une nouvelle série historique en costume sur la vie de Griboedov

Le metteur en scène éminent Nikita Mikhalkov conçoit un projet cinématographique grandiose consacré à la vie du célèbre dramaturge et poète russe Alexandre Griboïedov. Le maître envisage la production d’une série historique en costumes de 20 épisodes avec le budget de $50 millions selon les appréciations les plus modestes.

 « C’est un projet global – multi-facette et à plusieurs niveaux. D’abord, nous tournerons les 20 premières épisodes, comme prévu, et ensuite nous en feront deux longs métrages. C’est un projet que j’ai conçu il y a 20 ans, mais certaines circonstances m’ont empêché de le réaliser… » – a commenté Nikita Mikhalkov ému.

Les scénaristes du film (N. Mikhalkov, A. Adabachyan, I. Kvirikadze, Y. Loschits) espèrent que leur travail sera apprécié par le public et évoquera un grand intérêt pour les détails sensationnels de la vie de Griboedov qu’ils ont découvert pendant le travail de recherche aux archives.

Cadre du film 'La Mort du Vazir-Moukhtar' sur la vie de Griboiedov, adaptation du roman de Iouri Tynianov, parue en 2010

Cadre du film ‘La Mort du Vazir-Moukhtar’ (2010) sur la dernière année de vie de Griboïedov. Le film est une adaptation du roman célèbre de Iouri Tynianov.

Selon Alexandre Adabachyan, le public doit se préparer à apprendre des faits étourdissants (inconnus auparavant) de la vie d’un grand écrivain et diplomate. En guise d’exemple un cas du comte Nesselrode (jadis le ministre des affaires étrangères)  qui menaient un double jeu en étant un agent des services secrets britannique a été donné. D’après les faits retrouvés c’était lui qui avait arrangé le meurtre d’Alexandre Griboïedov. Comme Nikita Mikhalkov a déclaré : « c’était le meurtre purement politique – Griboïedov gênait les Anglais…« .

Outre le sujet policier qui sera l’essentiel, le maître montrera l’histoire d’amour de Griboedov et de la princesse Tchavtchavadze.

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Le cinéma russe contemporain comme instrument de reconstruction nationale

Les années 2000 ont marqué un net retour du cinéma russe à grand spectacle. La volonté affichée de l’administration Poutine de restaurer l’idée nationale russe, notamment dans le cadre du 65èmeanniversaire de la victoire contre l’Allemagne, a favorisé la multiplication des films historiques. Ces productions sont imprégnées d’un patriotisme, quelque fois un peu naïf, mais totalement décomplexé.

 , fondateur d’une société de conseil en sûreté des affaires, installé en Russie depuis 12 ans, a écrit un article remarquable sur le cinéma contemporain en tant qu’instrument de reconstitution nationale et c’est avec plaisir que nous vous invitons à savourer cette analyse publiée dans la Nouvelle Revue d’Histoire du 28 avril 2012 (n°60).

Ce renouveau de la production cinématographique russe correspond ainsi à la volonté de la nouvelle élite dirigeante, d’utiliser les instruments modernes afin d’offrir un contrepoids au règne sans partage du cinéma hollywoodien, perçu comme un instrument de propagande au profit de la vision américaine du monde. Le nouveau cinéma russe est la transcription en image de la pensée « nationale conservatrice » mise en exergue par le parti présidentiel « Russie unie ». Cette pensée se fonde sur une évocation héroïque mais sans complaisance du passé, à l’image du discours de Dimitri Medvedev le 30 octobre 2009, lors de la journée de commémoration des victimes du goulag, ou de celui de Vladimir Poutine à Katyn en avril 2010.

Le nouveau cinéma s’inspire de quatre thèmes principaux : les fondements chrétiens de la Russie et la nécessité d’un retour à l’orthodoxie, la réhabilitation des héros blancs des guerres révolutionnaires, la mise en exergue de l’héroïsme du soldat russe, que ce soit contre la Wehrmacht ou contre les combattants turcs ou afghans, et enfin l’intégration totale de l’histoire soviétique récente. Cela se fait sans concession pour les crimes des communistes, mais avec une fierté non dissimulée pour les grandes victoires soviétiques de la Seconde Guerre mondiale.

Le cinéma russe contemporain comme instrument de reconstruction nationale

« Straffbat » : Étonnamment, la série échappe au manichéisme. Le Russe soviétique tente de comprendre l’engagement anti-communiste de son compatriote au côté de la Wehrmacht.

Le thème de l’orthodoxie comme ciment idéologique se retrouve dans toutes les évocations historiques, depuis la Rus’ de Kiev, jusqu’à aujourd’hui. L’orthodoxie est présentée comme un facteur identitaire essentiel. C’est notamment le cas dans le récent « Yaroslav » (2010), qui évoque de manière romancée la progression de l’orthodoxie face au paganisme, à l’époque de Yaroslav le Sage. Elle est aussi une force de résistance contre l’envahisseur polonais, quelquefois à la limite de la caricature comme dans « 1612 » (2007) ou dans « Taras Bulba » (2009). Il n’est pas audacieux de voir dans le personnage de la princesse polonaise, Elżbieta Mazowiecka, l’image d’un occident charmeur et trompeur à la fois. Le film le plus remarquable sur l’histoire récente de l’Eglise orthodoxe est « Pope » (2009) de Vladimir Khotinenko. Il s’agit d’une fresque retraçant l’histoire de la mission orthodoxe de Pskov. Tiré de faits réels, « Pope » raconte l’histoire d’un prêtre orthodoxe, envoyé reconstruire une paroisse dans les territoires russes conquis par la Wehrmacht, et cela avec la bénédiction de l’occupant allemand. Sergeï Makovetski, l’un des meilleurs acteurs russe de sa génération, y interprète magistralement et sans manichéisme le « starets » Ioan Krestiankine, tiraillé entre le respect de sa hiérarchie, son patriotisme russe, et son devoir apostolique. Ce film relate également un moment important de la guerre pour les Russes, celui où Staline est contraint d’abandonner les persécutions contre les chrétiens, au nom de l’union sacrée contre l’envahisseur.

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